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BLASON OFFICIEL DE LA COMMUNE DE SAINT M

Historique de la Commune

de Saint-Mexant

Blason voté le 18 janvier 1986, sur la proposition de Robert MERCERON, dont les travaux ont été inspirés par les armes des Duval et des Comborn.

Définition héraldique :

De sable à trois fasces ondées d'or, au franc-canton de même, à deux lions léopardés de gueules l'un sur l'autre.

Présentation de la commune de Saint-Mexant

 

 

Elle est située sur la canton de Naves ex campagne tulle nord. Elle a une surface de 1857 hectares pour une population de 1340 habitants ( INSEE 2017). Elle est entourée par les communes de Saint-Clément au Nord, Chanteix à l'ouest, Saint-Germain les-Vergnes au Sud, Favars, Chameyrat au Sud-Est et Naves à l'Est.

 

La commune se situe entre 350 mètres et 450 mètres d'altitude sur le plateau Nord du plateau de Favars, un plateau ondulé où alternent petits vallons ponctués d’étangs, la mairie se trouvant à 424 mètres. Des points de vue se dévoilent au Nord-Est sur les Monédières et au bois Michou sur les monts du Cantal, A première vue le paysage semble structuré par l’agriculture, mais seule une douzaine d'agriculteurs exercent sur la commune. Depuis trois décennies, ces paysages séculaires connaissent une métamorphose avec la multiplication des zones pavillonnaires .Présentant un mode d'habitat dispersé sur près de 1900 hectares ou 19 kms2 elle englobe trois types de paysages : les puys du plateau et quelques versants les plus pentus vers Chaunac qui sont boisés, les replats sommitaux et les nasses pentes plus douces consacrées aux terres labourables et aux prairies et les fonds de vallons humides portant herbages et étangs.

 

D'un point de vue géologique, la commune fait partie des plateaux corréziens sur un socle cristallin dont le granite qui occupe les 2/3 du territoire ils sont plutôt résistants, le 1/3 restant est à l'Est est composé de gneiss et leyptinites, ce sont dans ces roches que la Céronne s'encaisse. Il y a des formations quaternaires elles se situent dans les fonds de vallées,

 

Les précipitations sont abondantes et leur faible infiltration dans le sol générent un réseau hydrographique dense et varié elles sont de l'ordre de 1200 mm à 1400 mm. Son territoire s'inscrit dans le bassin versant de la Corrèze et se situe en tête de versant du Maumont Blanc et des sous bassins comme le Céroncle, le Maumont Noir dans le secteur de Villieras et la Couze au Sud-Ouest dans les secteurs de Pompeyrie et des Alleux. Le plus grand plan d’eau est celui de « l'eau Grande » d'une surface de 6,5 ha,

 

Avec une population de 1340 habitants (INSEE 2017) , la population a gagné près de 236 hab depuis 2007 soit une hausse de plus de 20 %, ce qui est un record dans une démographie corrézienne négative , la densité est de 65 hab Km2. La population peut être qualifiée de périurbaine car près de 50 % des habitants travaillent dans l'un des pôles urbains soit Tulle et Brive. Cette dynamique est aussi liée à la présence de l'autoroute A89 dont la bretelle d'accès -le barreau- n'est qu'à quelques km du bourg,

 

Le paysage de la commune est certainement le plus en évolution du bassin de Tulle. Avec la carte de Cassini levée entre 1762 et 1775 on peut observer que les boisements forment les ensembles les plus homogènes et plus étendues qu'aujourd'hui, un vaste étang occupait le secteur de confluence entre le Maumont Blanc et celui de Planche Vieille. Le recul de la forêt s'explique par l'extension de l'exploitation agricole des terres, la topographie relativement douce de la commune a pu favoriser la mécanisation agricole tandis que la ville de Tulle et ses marchés offrait un marché à satisfaire. La dispersion de l'habitat constitue un autre attribut essentiel du paysage, elle se traduit par la présence de quelques hameaux anciens relativement bien structurés autour d'un noyau -Freyssinges, les Brochs, le Pouget, le Verdier ou s'étendant le long d'une voie (le Monteil, le Châtaignier, Lacoste), des fermes isolées ayant gardé ou non une vocation agricole : Le Moulin du Monteil, la Jarrige, Bois Barot, Lapeyre ou La Besse. On trouve enfin un habitat résidentiel qui se développe depuis les années 1970 sous forme de lotissements.

Le bourg historique visible sur le cadastre napoléonien de 1825 est constitué de deux ensembles disjoints : l'un autour de l'église et s'étirant vers le Nord-Ouest , l'autre autour de la mairie. Il s'est ensuite étendu le long de la RD 130 en direction de Favars, puis récemment le long de la RD 44 pour aboutir aujourd'hui à une forme en croix le long des deux axes. Le bourg est le site historique et identitaire de la commune avec son église et sa mairie, Il reste le principal secteur urbanisé avec des services (école, médecin, pharmacie, garage, superette. L'urbanisation se manifeste également de façon diffuse en concurrence avec l'activité agricole, elle a une forme massive comme à Villieras, soit elle s'appuie sur des axes routiers le long des RD9, RD 44, RD53 et VC4, VC13,

 

Dans les années 1950-1960, les pavillons sont implantés de façon disséminée, la majorité est établie entre Lavalgrillère et Boussageix, autrefois indépendants aujourd 'hui compris dans le bourg. Dans les années 1970 et 1980, les pavillons se développent principalement sous forme de lotissements. Les parcelles sont organisées en lanières alignées le long des voies de communication, les maisons sont au centre de la parcelle avec un recul compris entre 10 et 15 mètres par rapport au domaine public  Dans les années 1990 à nos jours, la résidence pavillonnaire prend des formes plus diffuses sur des parcelles plus grandes, les choix architecturaux sont variés, Au final la zone la plus étendue correspond au bourg avec 60 ha dont 10 ha dédiés aux activités économiques, ensuite se trouve Villieras 9 ha et les zones plus au nord entre les Pouges et Lavalverdier ( 3 zones entre 7,5 ha et 7,6 ha). Inversement 6 zones ont une superficie de moins d'un ha à la Besse, aux Plantades, au Clauzou, Moulin du Monteil et Bois noir (0,8 ha)

 

On trouve quelques demeures aux allures de petits châteaux, le premier est situé dans le bourg flanque de deux tours rondes, le second à Lavalverdier est daté du bas Moyen Age . Ils étaient occupés par de petits seigneurs, bourgeois ou clercs . Ils étaient des domaines agricoles comme en témoignent la présence de granges étables on trouve également un four.

 

On possède des traces d'occupation au Néolithique au Pouget, mais également au même endroit ; Pouget vient du latin podium -sommet-

Avant d'être une commune c'était une paroisse orthographiée différemment avec un a à la place du e, Son origine éthymologique est sanctus Maxentius du nom du saint abbé du Poitou Il existe un Saint-Maixant-l'Ecole dans les deux Sèvres , Cette paroisse est connue dès 897où l'évêque de Limoges Anselme détacha les villages de Druliolle, du Mas et de Lafarge pour les donner à celle de Favars ce qui explqiue sa forme si particulière.

Après avoir été donnée à l 'abbaye de Solignac (près de Limoges ), elle le sera en 922 à l'abbaye de Tulle.. AU XVI° siècle il est question à nouveau de la paroisse qui fait partie de l’archiprêtré de Vigeois et du diocèse de Limoges, A partir de 1823 elle est rattachée à celui de Tulle.La seigneurie de Favars semble exercer son pouvoir de même que sur Saint-Germain,

On trouve deux souterrains au Pouget et Lavalverdier, au bas moyen âge un château non fortifié à Lavalverdier , l'enclos d'une cure à Viellechèze

 

 

L'église :

 

Elle comporte 3 parties différentes : clocher , nef , abside.

C'est au XVIII° siècle que le clocher avec ses 30 mètres de hauteur fut construit . Bien qu'imposant , il n'est pas massif.

La nef de pur style roman fut construite fin XI° début XII° siècle, les colonnes du chœur sont plus éloignées à leurs sommets qu'à leur base et sont terminées par des chapiteaux historiés, l'un représentant une sirène et une femme aux reptiles , un autre, un lion.

La voûte en lambris à nervures remonte au XVII° siècle. L'abside ou sanctuaire est une construction du XV° siècle,

 

L'église possède un trésor, outre les reliques dans la pierre sacrée du maître autel. Il s'agit de deux châsses dont l'une contient une portion du crâne et l'autre une partie d'épaule de Saint-Clair évêque et martyr. Parmi les statues de l'église une est dite « miraculeuse », elle était portée en procession. Elle date du XVI° siècle et semble inspirée de Murillo. Autres statues une petite statuette de la Sainte-Vierge, une piéta « notre Dame des sept douleurs »,

 

Les trois cloches de l'église pèsent chacune 900, 500 et 150 kilos et sont réputées pour être une des plus belles sonneries du diocèse, Selon l'abbé Bordes il existait des chapelles rurales sur la paroisse et même un couvent de chartreux qui se trouvait à l'emplacement du château Duval. Ce qui atteste cette hypothèse est la présence à proximité du « pré du prieur » et de l'étang des chartreux (?), et une cheminée dans une maison duite du « prieur ». Ce qui est vraisemblable c'est que ce sont les chartreux du Glandier (entre Troche et Vigeois) qui ont dû posséder pareil établissement.

A Viellechèze une chapelle rurale a existé, des ruines ayant été fouillées vers 1870,

La chapelle la plus célèbre était bâtie sur la route de Tulle à « la croix de la Chapelle » détruite en 1793 , elle a totalement disparu en 1860, il en reste la 3° cloche et une statue,

 

Enfin une chapelle existait à Laval-Verdier qui était une chapelle privée et dont il reste aucune trace visuelle et qui fut construite par Marguerite de Fenis vers 1708, elle fut transformée en débarras en 1793 , des fresques existaient également.

Au Pouget une chapelle fut construite vers 1725 , il n'en reste aucune trace.

 

 

L'ECOLE PUBLIQUE A SAINT -MEXANT

 

L'école publique naît véritablement avec la III ° République avec la loi Ferry du 28 mars 1882 faisant obligation aux parents d'envoyer à l'école leurs enfants de 7 à 13 ans et instituant la laïcité des programmes et des locaux scolaires. A cela s'ajoute la loi Guizot faisant obligation à chaque commune d'avoir une école élémentaire , C'est donc ces lois qui ont donné le grand départ à la scolarité élémentaire grâce à trois grands dispositions : gratuité , laïcité et obligation indissociables les unes des autres.

A Saint-Mexant, dès 1840 le conseil municipal demande un devis pour la construction d'une maison d'école qui ferait office de mairie, mais ce projet n'aboutira pas. Une école religieuse par contre fonctionne avec une quinzaine d'enfants à la cure avant de cesser en 1846,

Une école verra le jour en 1849 sur l'initiative d'un instituteur -Victor Druliolles - au village du Monteil (maison Sicard) avec l'accord enthousiaste du conseil , elle aura jusqu'à 21 garçons et 3 filles en 1856 soit 20% des enfants scolarisables.

 

En 1858 cette école est transférée dans le bourg dans une maison (Leyris) , le conseil de l'époque conscient à réduire la pension des enfants,

 

L'école communale va enfin voir le jour, sa réalisation finale aura lieu le 15 septembre 1884,elle aura deux salles de classe de 136 places , mais son équipement en latrines et mobilier tardera,

 

En 1907, le conseil décide d'affecter à la création d'une école enfantine le bâtiment du presbytère, elle fonctionnera plusieurs années avant d'être désaffectée, En 1907 , le conseiller Rioux demande la création d'une école au Monteil argumentant que les déplacements vers le bourg sont trop longs. Elle sera ouverte le 1° octobre 1909 dans une maison du bourg et recevra près de 60 enfants avant de fermer.

 

La commune a pris un retard certain à la fin du XIX° siècle pour la création d'une école et du logement de l'instituteur , mais dès 1910 ce retard sera largement comblé, l'école devenant au fil du temps un enjeu local et national et deviendra pour beaucoup d'enfants un symbole d'ascenseur social.

 

Source : l'école publique à St Mexant de R Queraux

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